Voilà un résumé des deux dernières séances. Vu qu'il s'agissait essentiellement d'une longue scène d'action, j'aurais pu être un peu plus synthétique mais... bonne lecture!
MM James « Bronze » Brady, John Hilton, James Fisher, Abraham Bartholomew Scoresby, le père Noël Sandoval et votre serviteur, Morgan Lee Atfield, on courageusement descendu un tunnel qui s’enfonçait dans les entrailles du volcan de l’île du Dragon gris. Là, atteignant la cheminée principale, ils découvrirent une étrange installation. A deux pas de lacs de lave incandescente, et sous l’œil d’une statut de pierre sombre, à l’effigie de la Femme Boursouflée, des créatures écailleuses et amphibies (résistant même à la lave) s’activent à construire une machine oblongue, entourée d’échafaudages. Pour compléter ce décor funeste, des malheureux à demi-fous sont enfermés dans une caverne, et Dieu sait ce que cachent les portes métalliques.
Embusquée derrière des caisses, la fine équipe livre un feu nourri contre la douzaine de créatures à la peau squameuse. Une seule en réchappe en fuyant par un lac de lave. Surgit alors un gigantesque automate, armé d’une gatling et d’une… grosse scie mobile ! Aux commande, sir Aubrey Penhew, plus jeune que jamais après son pacte avec quelque démon. Cette crapule n’a-t-elle pas passé le portail de Deadwood selon le témoignage de Brady ?
Bref, le jeune vieux Mr Penhew ne s’attendait pas à une telle opposition. Et même si ces lames et son plomb nous ont frôlé les oreilles, c’est finalement lui qui a succombé à nos gros calibres dans son carcan d’acier. Notre soulagement fut de courte durée. Il nous a fallu faire pleuvoir un nouveau déluge de plomb sur deux automates, de dimensions plus réduites, mais sans le point faible humain cette fois. Je ne sais quelle sombre intelligence les animait d’ailleurs. A peine le premier monstre métallique est-il à terre, qu’une porte s’ouvre sur un quator de spécialistes en arts martiaux orientaux, emmenés par un shaman, qui n’est autre que Gavigan à n’en pas douter. Après une lutte acharnée, tous nos adversaires sont abattus. James Fisher, lacéré à l’arme blanche échappe de peu à la mort, et votre serviteur s’en tire avec « deux balles dans le bide ». Une fois encore, la foi du père Sandoval nous permet de nous en tirer sans aucune séquelle physique.
La fouille des lieux nous amène à la conclusion suivante, d’importantes quantités de roche fantôme ont été stockées ici, avant d’être partiellement traitées. Et ce afin de servir d’explosif probablement. Nous retrouvons sur les lieux une sorte d’énorme bombe, dont la structure oblongue est peut-être le propulseur. Il doit y avoir de quoi modifier une deuxième fois la géographie du Grand Labyrinthe.
Toujours est-il qu’il s’avère rapidement impossible de rester prêt de la roche fantôme traitée. Après inspection des lieux, ce qui comprend l’atelier de Penhew et sa salle du trône et de rituel, nous entamons les premiers voyage pour ramener notre butin vers le bateau : livres de Penhew (traités de mécanique, ses notes personnelles…), outils et une caisse de roche fantôme non traitée. Personne ne trouve le courage d’abréger les tourments des prisonniers, de même que nous ne pouvons les emmener : trop nombreux et rendus à l’état de bêtes, il nous mettrait en pièce. Impossible également de détruire le propulseur de la bombe, il est trop lourd, et nous ne pouvons utiliser d’explosifs sans risquer de rayer l’île de la carte. Par contre, le bazar rituel de nos apprentis sorciers est prestement jeté à la lave. Une fois notre gatling réparée, celle-ci est impuissante à détruire la statue de l’infâme déesse.
C’est donc avec un sentiment d’inachevé, et après avoir grossièrement roulé un rocher devant l’entrée du tunnel, que nous regagnons tous le navire.
Il est prévu de laisser celui-ci à Cho Mei Ling, piètre dédommagement pour la perte de presque tous ses compagnons.
Quant à J. B. Brady, il est prêt à nous accompagner pour poursuivre la chasse aux cultes malfaisants.
Après un passage à Abilène, ou Erika Carlyle sera peut-être soulagée d’apprendre que son frère est en vie et dans une sécurité relative, notre prochaine étape pourrait être la Nouvelle Orléans et son bayou. Lieu de la disparition officielle de l’expédition Carlyle et partie de Marie Lacroix.
Morgan L. Atfield